Observation partielle de l’opération d’identification et enrôlement des électeurs dans le territoire de Mbanza-Ngungu par le CDCE

Dix  10 observateurs du Cadre de Concertation de la société civile pour l’observation des Electeurs (CDCE) ont effectué une descente sur terrain dans les différents centres d’identification et d’enrôlement des électeurs à Mbanza-Ngungu.

Cette descente avait pour but d’observer le processus de l’enrôlement des élections conformément à la loi électorale, mais aussi recueillir quelques avis positifs comme négatifs dudit processus sur base d’un questionnaire préalablement élaboré.  Cette équipe a  inspecté 21 sur les 159 centres que compte le territoire de Mbanza-Ngungu.

  1. Ouverture et fermeture des bureaux

Majoritairement, les bureaux s’ouvrent entre 7h 30’ et 8h30’ et la fermeture intervient dans l’intervalle compris entre 17h00’ et 18h30’. Mais, dans d’autres centres, ils ferment dès que les machines (batteries) se déchargent.

  • Qualité des photos

Dans la plupart des cas, la qualité de la photo n’est pas bonne. A la limite, la figure est pratiquement invisible.

  • Affichage des listes

La majorité des centres par où l’observation a été effectuée, les listes sont affichées à la fin de chaque journée. Mais, il faut signaler que les requérants ne reviennent presque pas pour vérifier les erreurs matérielles.

  • Sécurité du centre

La sécurité dans les centres est assurée par les éléments de la police nationale congolaise et les agents de l’ANR. Il convient de signaler que les agents commis à la sécurité se plaignent de ne pas avoir des moyens pour leur survie. Pourtant, ils y passent des nuits et des journées entières depuis leur affectation.

  • Performance des agents

La majorité des agents n’a pas de maitrise de l’outil informatique d’où la lenteur constatée dans la plupart des centres. La lenteur constatée fait qu’il n’y ait pas un grand nombre d’enrôlés par jour. Ceci, pensons-nous, empêcherait certainement la CENI d’atteindre le nombre d’enrôlés prévu dans le délai.

  • Sensibilisation

La population étant en manque de confiance vis-à-vis de la CENI, à la suite de mauvaises expériences de l’organisation de ladite institution. La CENI devrait en principe s’atteler sur une sensibilisation percutante en utilisant les moyens usuels tels que les médias locaux, les artistes locaux, les églises et la société civile… Chose qu’elle n’a pas faite. D’où, pas d’engouement dans les centres.

  • Performance des machines

Les machines ne sont pas performantes, elles ne résistent pas durant toute la journée de l’opération. Les batteries de ces machines ne durent presque pas. D’où, il faut les charger tous les jours, dans les cités où y a l’électricité, une fois que la batterie se décharge, l’opération est aussitôt suspendue jusqu’au moment où un agent ira charger la batterie. Les panneaux solaires qui ont été promis ne sont pas arrivés. Seulement douze groupes électrogènes ont été remis pour tout le territoire de Mbanza-Ngungu qui compte 159 centres d’inscription repartis dans cinquante-sept groupements et 10 agglomérations et cités.

En somme, le début de l’opération est entaché de beaucoup de problèmes. D’un côté, il n’y a pas de sensibilisation, la non performance des machines et de ces utilisateurs, la mauvaise qualité de photo et l’autre, l’obtention du jeton attribuant des numéros d’ordre d’entrée aux requérants n’est pas facile.

Jusqu’au 30 décembre 2022, le déploiement n’avait pas encore atteint la vitesse de croisière dans tous les centres. Au moins 43 centres sur les 150 que compte le territoire de Mbanza-ngungu, n’avaient  pas encore reçu leurs kits d’enrôlement. A savoir quelques centres du secteur de Gombe-sud, Kivulu et Ntimansi.

Fort de ce constat, cette étape mérite d’être observée pour proposer des pistes des solutions à la CENI afin d’améliorer l’opération d’identification et enrôlement des électeurs qui est d’une importance capitale.    Concernant les pesanteurs tribales, les actes de nature tribale, de manière générale, n’ont pas été constatés dans les différents centres visités voire dans les différentes informations à notre possession. Cependant, il s’observe généralement quelques cas de favoritisme liés aux liens familiaux et au positionnement dans la société pour certaines personnes. Ce qui n’a rien avoir avec le tribalisme conformément aux us et coutumes du Kongo-central qui du reste demeure une province hospitalière.     

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